Journal N°29 : de Prétoria à Victoria Falls

Entre Prétoria, capitale de l’Afrique du Sud, et Victoria Falls, au nord-ouest du Zimbabwe, nous sommes accompagnés d’Anthony, ami et ancien collègue de Clément, qui vient de débouler depuis l’hiver français pour passer trois semaines avec l’équipe. Trois semaines, trois pays et pas beaucoup de temps pour le farniente. Le flegmatique bonhomme, blanc comme un asticot, a à peine le temps de récupérer de ses 12h de voyage que nous voilà déjà sur la route.

31-Jan-2012 23:04, GoPro Hero3-Silver Edition, 2.8, 2.5mm, ISO 100
 


Excursion dans le Limpopo

12 Février 2016. Traverser une grande métropole, chargés comme des mulets sur des vélos démesurés, ce n’est jamais une partie de plaisir. Alors, lorsque de bon matin nous sommes déposés au nord de Prétoria par Floris, nous sommes ravis. Ce dernier, bon vivant, pilote-instructeur passionné et passionnant, a été notre hôte pendant les quelques jours passés dans la capitale. Nous le saluons chaudement une dernière fois, car non content d’avoir été notre amphitrion, il nous a baladé à droite et gauche nous faisant découvrir les environs, partager ses passions et rencontrer ses amis. D’ailleurs en passant, profitons-en pour donner un grand merci à Martin et au staff du magasin ‘Mellow Velo‘ qui ont remis à neuf les vélos, aussi pimpant que le jour du départ.

12-Fév-2016 19:07, OLYMPUS IMAGING CORP. E-M10 , 1.7, 25.0mm, 0.017 sec, ISO 800
 
Bref, de nouveau sur la route direction le Limpopo, nom de la région nord de l’Afrique du sud ainsi que de la rivière qui symbolise une bonne partie de la frontière avec le Botswana. La chaleur est là et quelques boks (antilope) broutent dans les nombreux champs bordant la chaussée. Nous arrivons ce jour-là aux environs de Settlers et y retrouvons Linette, rencontrée il y a un bon mois et quelques 1500 kilomètres plus au sud. Elle avait alors proposé de nous accueillir lorsque nous serions aux alentours de sa propriété. Son mari Wilhem gèrent une entreprise familiale d’élevage porcin, 50 000 têtes rien de moins. Entre la soirée autour du feu au milieu du bush à déguster un Braai accompagné d’un petit houblon, la visite de la ferme réellement impressionnante et la détente dans la piscine avec trois labradors, nous passons une excellente journée avec nos hôtes. Anthony, qui vient de faire ses premiers kilomètres, est décidément ravi d’avoir rejoins l’équipe.

15-Fév-2016 10:38, OLYMPUS IMAGING CORP. E-M10 , 11.0, 33.0mm, 0.003 sec, ISO 200
 
Le lendemain, malgré un départ matinal avant 6h, nous suons les ventrèches englouties dans une longue étape fortement ensoleillée. Quelques phacochères et deux girafes aperçus sur le bord de la route et, épuisés, nous posons les sacoches dans l’église de Vaaltwater pour la nuit. Le paysage devient plus sauvage. Finis les champs et place au bush et aux réserves animalières. Nous rencontrons Willy qui possède un de ces ‘Games Parks’. Il achète et vend après reproduction des espèces herbivores croisées, tel le gnou doré ou l’antilope noire, un marché extrêment lucratif en Afrique du Sud. En accédant sa maison, nous suivons un petit chemin et croisons un petit troupeau de gnou qui fuient à notre approche, sûrement à cause de l’odeur. Emmenés pour un safari en pick-up, nous n’apercevrons malheureusement pas les buffles qui gambadent sur la propriété, mais nous verrons de nombreux impalas et quelques elands, les plus grosses antilopes d’Afrique. Willy est un puit de connaissance et nous passons la soirée à écouter ses aventures, des furtifs léopards qui viennent chasser sur ses terres aux vicieux et très vénimeux mambas noirs pouvant mesurer jusqu’à 5 mètres qui sont aussi présents aux alentours. Anthony, déjà pas trop rassuré, pali au fur et à mesure que notre hôte nous raconte ses histoires et décrit les différentes espèces de scorpions qui vivent par ici.

 » Pour la dangerosité, tu peux classer les scorpions en deux catégories grossières. Petite queue, grosses pinces et petites pinces, grosse queue. Les premiers ça va, je me suis fait piquer une fois par un de ceux-là, j’ai eu l’impression que ma jambe était en feu pendant une semaine, mais je suis toujours là. Par contre les autres, là il y a danger de mort. Beaucoup plus de poison dans la queue.  »
 » Il y a une espèce de scorpion qui peut projeter son venin dans les yeux à un ou deux mètres. Mécanisme de défense qui peut rendre aveugle l’infortuné.  »
 » Attention si vous vous levez cette nuit pour aller aux toilettes. Prenez une lampes et éviter d’être pieds nus ou en claquettes.  »

Pas besoin de dire que ce soir là, en allant se coucher, les draps et matelas ont été inspectés au peigne fin.

Dans une dernière journée en Afrique du Sud, sous une chaleur grandissante, nous apercevons de nombreux ‘Marula Tree‘, typique de la région. Les fruits, ressemblant au lichis, très sucrés sont très prisés des babouins et des éléphants et sont aussi utilisés comme base pour une liqueur semblable au Bailey. Dans un petit village, nous sommes accueillis par les centaines d’enfants en uniforme de l’école primaire où l’équipe passera finalement la nuit.

Dans la chaleur au Botswana

17-Fév-2016 10:31, Canon Canon PowerShot SX240 HS, 4.5, 13.418mm, 0.003 sec, ISO 100
 
Nous passons la frontière de Martin’s Drift sans anicroche, recevant même un bon accueil de la par des douaniers. Evoluant toujours sur le coté gauche de la route, ancienne colonie anglaise oblige, nous roulons sur un asphalte de bonne qualité, avec de la place sur le bas-coté pour les cyclistes. Les automobilistes sont très respectueux des deux-roues et prennent vraiment beaucoup d’espace pour dépasser. Cela est assez rare pour le signaler.

Les paysages, déjà très sec en Afrique du Sud, sont ici quasi désertique. Les arbres à épines sont nombreux et les crevaisons s’enchaînent sur nos pneus usés. Le Botswana connaît actuellement une période de sècheresse. Les quelques cultures aperçues et le bétail amaigri font peur à voir. De nombreux point d’eau sont à sec et malgré les litres de soda que nous avalons, nous avons toujours soif. Par chance, nous rencontrons Keneilwe, un jeune pasteur, qui nous invite dans sa maison à Maunatlala, village aux abords d’un barrage encore en eau. Cela nous permet de recharger nos gourdes et d’avoir un premier contact avec la culture du pays en écoutant notre nouvel ami. Le peuple du Botswana est très pacifique, ouvert et sympathique. Ils ont beaucoup de place et la plupart des villages sont très étalés, permettant à leurs habitants de posséder un terrain relativement grand. Il y a peu de crime dans le pays et la démocratie est stable depuis plusieurs décennies. Et il fait chaud, très chaud, trop chaud parfois…

18-Fév-2016 03:08, Canon Canon PowerShot SX240 HS, 4.0, 6.05mm, 0.003 sec, ISO 200
 
Nous commençons les journées de vélo vers 6h, à l’aube, pour profiter de la fraîcheur matinale. A partir de 10h30, la température devient trop forte. Pas de thermomètre, mais le mercure doit monter au-dessus des 40°C à l’aise. Alors arrêt obligatoire à l’ombre, sous un arbre ou sous un toit de tôle, et nous entamons une sieste sous l’écrasante chaleur. Enfin, vers 16h, nous repartons pour deux heures de pédalage profitant des belles couleurs rouges du soleil et d’un petit vent qui vient nous rafraîchir. L’hospitalité est tout les soirs au rendez-vous, que cela soit dans un poste de police à Sefophe, chez l’habitant à Selebi Phikwe, ou dans une clinique privée à Tonota. Nous arrivons même à dégôter assez d’eau pour se permettre un petit rinçage.

Nous traversons Francistown, une des grandes villes du pays, et prenons la direction de la frontière avec le Zimbabwe. Quelques kilomètres plus loin, alors que nous profitons d’un peu d’ombre pour vider les gourdes, un 4×4 s’arrête et Deon, massif bonhomme au sourire facile, nous tape la causette.

 » Salut les gars, vous allez loin comme ça ?  »
 » On se dirige vers Victoria Falls… »
 » Vous dormez où ce soir ?  »
 » Ben… Là tout de suite, on sait pas encore…  »
 » Parfait je vous invite !! Vous continuez quelques kilomètres, tournez à gauche et vous rentrez dans la réserve animalière Tantebane Resort. Vous continuez sur le chemin jusqu’à arriver au complex principal. C’est chez moi, je vous attends ! « 

21-Fév-2016 10:35, Canon Canon PowerShot SX240 HS, 5.6, 44.971mm, 0.01 sec, ISO 200
 
Et le voilà reparti… Il y a des jours, c’est aussi simple que ça !! Après quelques longueurs de piste sableuse, nous retrouvons donc le colosse au grand coeur et sa femme Gloudina, au centre de leur réserve. Le lieu de villégiature propose pour les vacanciers des lodges, un camping, un centre d’aventure et même un golf au milieu du bush, entourés par les antilopes et autres bestioles du coin! Invités par le patron, en moins de deux minutes, nous sommes les pieds sous la table avec devant nous un joli morceau de boeuf bien présenté. La viande bovine du Botswana est réputée et celle-ci, issu des troupeaux de Deon, est succulente. Nous avons presque la larme aux yeux tellement c’est bon. Le contraste entre il y a deux heures, sous le soleil de plomb à pédaler comme des forcenés, et le moment présent, avec un pavé qui fond sous la langue et une bière fraîche à portée, est complètement irréel.
21-Fév-2016 09:58, Canon Canon PowerShot SX240 HS
 
Emmenés en fin d’après-midi pour un ‘Game Drive‘ par Jabu, le responsable du staff, nous aurons la chance d’apercevoir des troupeaux de gnous, d’impalas, de kudus, de zèbres, d’élands et de waterbok venus se rafraîchir aux différents points d’eau de la réserve. Les éléphants, qui peuvent être extrêmement dangereux, ne sont pas présent dans le parc. « Enfin normalement … » nous explique Deon, « car les énormes mammifères, qui sont plus de 170 000 dans le pays, ne se gènent pas pour défoncer les clôtures et passer là où cela leur chante pendant leurs déplacements !!  »

Retour de la pluie au Zimbabwe

Enorme contraste dès l’entrée dans le pays. La végétation est verte, abondante, pas toujours très haute mais dense et touffue. Cinq minutes après, une bonne pluie nous tombe dessus, et après tant de jours sous le soleil rougeoyant, elle est la bienvenue. Nous apprendrons que l’effet d’El Nino, apparemment en partie responsable de la grosse période de sècheresse de cette année dans le sud de l’Afrique, vient de faiblir. Le climat original reprend

26-Fév-2016 06:03, Canon Canon PowerShot SX240 HS, 6.8, 90.0mm, 0.01 sec, ISO 800
 
ces droits et nous sommes en pleine saison des pluies.
Beaucoup de personnes nous diront que le Zimbabwe connaît actuellement une pénurie de travail et nombreux sont ceux qui traversent les frontières dans l’espoir de gagner un peu d’argent pour subvenir aux besoins de leur famille. C’est le cas de Booker, jeune homme émigré au Botswana avec qui nous avons lié amitié quelques jours auparavant. Souhaitant nous aider dans notre périple, il nous a passé le contact de sa mère habitant à Bulawayo, la deuxième plus grande ville du pays, où nous arrivons après avoir éviter un orage tonitruant. Mildred nous reçoit donc dans sa petite maison aux abords de la cité et nous fait découvrir l’hospitalité du peuple du Zimbabwe. Elle se mets derrière les fourneaux et nous concocte du Sadza, un plat typique bon marché d’Afrique. Une farine de maïs est mélangée à de l’eau bouillante dans un chaudron à grand coup de cuillière en bois. Il faut une sacrée poigne pour tourner l’ustensile dans la pâte qui se durcit rapidement. Nous essayons chacun notre tour sans grand succès alors que Mildred mélange cela d’une main de maître pendant une dizaine de minutes. Au final, nous avons dans l’assiette une boule de Sadza, semblable à une polenta de couleur blanche un peu fade et surtout beaucoup plus épaisse. Avec à coté du Kovo, une plante de la famille de l’épinard, ainsi qu’un peu viande de boeuf revenue dans un jus à base de tomate, la combinaison est idéale et nous remplit l’estomac en rien de temps.

28-Fév-2016 12:16, OLYMPUS IMAGING CORP. E-M10 , 5.6, 42.0mm, 0.013 sec, ISO 200
 
De Bulawayo, nous remontons en ligne directe vers Victoria Falls. A Insuza, une pluie torrentielle s’abat et le chemin qui traverse le petit village se transforme en rivière devant nos yeux. Nous avons alors la bonne idée de faire passer le temps en goûtant le Chibuku, l’alcool local. Issu de la fermentation du sorgho, le beuvrage est délivré sous forme d’une petite barrique en plastique de 2L pour la modique somme de 0.75$. Avec un goût semblable à un bourru de qualité approximative, nous décidons rapidement que cette incartade restera unique tandis que les piliers avoisinants se vantent de pouvoir absorber 3 à 4 bouteilles du cru et tenir encore debout.
25-Fév-2016 13:02, LG Electronics LG-D855, 2.4, 3.97mm, 0.033 sec, ISO 50
 
Finalement, après quelques heures d’attente infructueuse à la police du village, nous dormons dans une école. La communication avec les professeurs se fait en anglais ce qui nous arrange grandement, car bien qu’officielle, la langue de Shakespeare n’est pas toujours parlé par les autochtones. Chaque tribu possède un dialecte, et il n’est pas toujours facile de s’en sortir. Le plus répandu est le Shona, parlé dans la capitale. Dans l’ouest du pays, les gens parlent Debele, un dialecte proche du Zoulou du Nord de l’Afrique Du Sud, ou encore le Tonga sur les rives du lac Kariba.

29-Fév-2016 12:01, LG Electronics LG-D855, 2.4, 3.97mm, 0.001 sec, ISO 50
 
Les étapes s’enchaînent. Les rencontres aussi. A Lupane, Freedom nous fait profiter de sa générosité et nous héberge sous son toit. Même chose à Hwange, où cette fois Medecine, qui travaille comme ingénieur sécurité dans la mine attenante, reçoit l’équipe et nous raconte l’histoire d’une des plus grosses mines de charbon du sud de l’Afrique. Sur la route, nous continuons à travers cette forêt tropicale épaisse, apercevant souvent des babouins qui se carapatent à notre approche, des phacochères ou des caméléons perdus sur le bord de la chaussée. Certain jours, nous essuyons de méchants grains, s’abritant sous le premier préau aperçu, parfois accompagnés de quelques chèvres attendant comme nous la fin de l’averse. Traversant aussi de belles vallées plus clairsemées, nous roulons près des huttes de chaûme des locaux qui poussent à droite et à gauche tandis s’élévent autour de majestueux baobabs. Le fruit, semblable à une cabosse de cacao, est d’ailleurs comestible, mais sa chair est plutôt insipide.
Alors que nous sommes à moins de 200Km de Victoria Falls, Anthony fait une rencontre impromptue…avec le pavé. Gooby raconte :

 » Je suis 50m derrière (oui comme d’habitude je sais) les deux zigotos. La route est droite, bel asphalte sans nid de poule, pas de pluie… Bref, pas de feinte. Coco et Antho sont presque à la même hauteur, le dernier se décalant pour revenir à son niveau. Soudain, Antho est tiré vers à gauche, tente de redresser le vélo vers la droite… Trop tard. La glissade à l’horizontale est instantanée. Boum ! Le pauvre bonhomme frappe correctement le pavé de toute sa longueur. Je me rapproche rapidement, mais le cascadeur est déjà debout. Plus de peur que de mal. En tentant de passer devant, il a accroché une sacoche du vélo de Coco, ce qui l’a destabilisé et entrainé la chute. Il nous montre fièrement ses blessures de guerre, deux entailles d’un demi centimètre de long d’où le sang peine à perler. Bon le bonhomme n’a rien, c’est le principal. Le vélo par contre, il a ramassé… Les deux poignées de frein sont en miettes et la roue avant est tellement tordue que nous sommes obligés de sauter dessus pour la dévoiler. Deux pansements, une nouvelle poignée et quelques tours de clés à rayons plus tard, nous renfourchons les vélos, l’incident déjà derrière nous ».

Les chutes Victoria

28-Fév-2016 06:59, OLYMPUS IMAGING CORP. E-M10 , 1.8, 45.0mm, 0.008 sec, ISO 200
 
Nous arrivons finalement à Victoria Falls. Relativement touristique, la ville se situe à quelques encablures à peine des fameuses chutes éponymes. Assaillis par les vendeurs de camelote, nous déclinons rapidement les billets de dix millions et les statuettes d’éléphants en bois à 1$. Quittant le centre et ses hôtels dispendieux pour se diriger vers un des deux quartiers où les locaux habitent, nous y retrouvons Hlengie, la femme de Jabu. Ce dernier, qui travaille au Tantebane Logde au Botswana, s’était arrangé avec sa compagne pour que nous puissions rester quelques jours chez eux. Encore une fois nous profitons de l’hospitalité locale et nous remercions chaudement nos hôtes pour leur accueil et leur gentillesse.
Le premier soir, alors que dégustons un plat de Sadza, nous entendons une cacophonie de bruit devant la maison. Les enfants de Hlengie, qui jouent devant l’entrée pieds nus avec les voisins, ont été surpris par un petit cobra d’une trentaine de centimètres qui essayait de se faufiler à l’intérieur. Alors que le visage d’Anthony perd sa couleur à vue d’oeil, le serpent est rapidement achevé à coup de bâton et sa carcasse jetée dans les hautes herbes qui bordent l’arrière du terrain de notre hôte. Elle nous prévient d’ailleurs d’éviter de se balader par là-bas la nuit, des buffles s’aventurant parfois aux abords des habitations… Nous avons beau être en ville, cela reste l’Afrique !!

25-Fév-2016 02:33, Canon Canon PowerShot SX240 HS, 4.5, 14.969mm, 0.002 sec, ISO 100
 
Le lendemain, nous descendons vers le parc qui bordent la frontière entre le Zimbabwe et la Zambie. De nombreux Zambiens en bicylette traversent le pont qui séparent les deux pays. Curieux, Clément entame la discussion. Ils viennent vendre leurs victuailles, principalement de la farine de maïs et d’autres légumes, au Zimbabwe car la vie y est plus chère. Leur vélos surchargés souffrent sur la vingtaine de kilomètres séparant Livingstone et Victoria Falls parcourue quotidiennement. Les pneus sont aplatis par la charge, les pédales pliées par la force nécessaire pour faire avancer la monture. Clément enfourche alors un des deux-roues et, poussés par des Zambiens hilares, tente de faire avancer le mastodonte avoisinant les 300 Kilos. Malgré son entraînement, il peine à faire un tour de pédale… Alors que tout le monde rigole, nous apercevons deux forcenés entamer la légère pente qui remonte vers la ville, descendant rapidement de leur vélos pour pousser l’énorme charge. Décidément, nous ne faisons pas le même sport…

01-Mar-2016 15:20, OLYMPUS IMAGING CORP. E-M10 , 8.0, 42.0mm, 0.005 sec, ISO 200
 
Finalement, nous rentrons dans le parc pour observer les fameuses cascades découvertes par Sir Livingstone il y a plus de cent ans. Sur le lit du Zambeze, une des quatres plus grandes rivières d’Afrique, les chutes sont les plus larges du monde. Le débit d’eau est impressionnant, le bruit assourdissant. Le micro-climat existant autour de la cascade produit une végétation dense, luxuriante et humide en permanence. La pluie continue qui retombe des chutes nous trempe en un rien de temps, mais malgré cela, nous avons le sourire, estomaqués par la puissance à l’état brut de la nature que nous contemplons.

Anthony n’aura pédalé avec l’équipe que trois semaines mais, lorqu’il reprend son avion deux jours plus tard, nous savons que, tout comme nous, il gardera un souvenir intense de cette aventure dans le sud de l’Afrique.

Belle glissade !
Belle glissade !28-Jan-2012 20:18, GoPro Hero3-Silver Edition, 2.8, 2.5mm, ISO 100
 
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Posted under: Afrique, Afrique du Sud, Botswana, Journal, Par pays, Zimbabwe

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One comment

  • Sylvie et Vincent GimenezNo Gravatar on mai 21, 2016 at 5:45 said:

    Salut champions,
    nous sommes toujours là et vous suivons,sans effort certes,mais friands de vos images et commentaires toujours aussi prenants.On vous l’a déjà suggéré,vous pourrez écrire un livre à votre retour et vous présenter chez Pivot dans son émission « apostrophes ».
    Vous voilà en Europe à présent et devez sentir l’écurie,plus que quelques kilomètres(une formalité pour vous..)Nous attendons votre retour avec impatience.Bonne fin de parcours.
    Grosses bises des Gimenez clairboisiens

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