Notre dernière escapade, accompagnés de Romain, nous a amené jusqu’à El Alto, banlieue périphérique de La Paz située à plus de 4000m, où nous avons été chaleureusement reçu par Pauline, française expatriée, amie d’amie, qui malgré son déménagement imminent et les cartons qui jonchent le sol de son appartement, n’a pas hésité à nous ouvrir sa porte.
Depuis, Roro a été conduit à la station de bus. Un long périple l’attend afin de se rendre à Puno dans un premier temps, avec le vélo qui lui a permis de suivre nos roues les deux dernières semaines, ficelé sur le toit du véhicule, afin de le revendre à Geovany, rencontré quelques jours plus tôt et particulièrement intéressé par la monture. Dans un second temps, il rejoindra Cuzco, où, fort de ses fiches méticuleusement préparées par notre expert linguistique, alias Samuel, il négociera l’achat de deux ponchos au marché artisanal avant de repartir pour la France.
Pour Sam, Gooby et Coco, c’est repos, mécanique et gros plats de spaghettis avant d’attaquer un périple épique au coeur des Andes, là où le mental doit suppléer le physique, sur les terres haut-perchées de Bolivie.
Toujours plus haut
Déjà trois jours que nous sommes chez Pauline et il ne nous en reste que vingt avant que notre visa bolivien arrive à échéance. Certes il ne s’agit pas du plus grand pays d’Amérique du sud mais d’après les dires, la qualité du réseau routier peut réserver quelques surprises. Il est temps d’échafauder un plan et de mettre les voiles. Le soir même, la table du salon est réquisitionnée, les cartes sont déployées, les tablettes tournent à plein régime sur les blogs de voyageurs et nous nous remémorons les conseils des cyclotouristes et des locaux rencontrés plus au nord. Chacun de nous trois émet ses souhaits, nous votons et statuons sur un parcours. Il s’avèrera difficile de le suivre à la lettre mais nous avons néanmoins une idée générale de ce qui nous attend. C’est l’esprit serein et les guiboles reposées que nous rejoignons notre couchage après avoir trinqué une dernière fois avec notre hôte tout en la remerciant de bon coeur.
Au départ de El Alto, le 29 Août 2015, nous nous élançons dans la fraîcheur matinale sur les versants fortement inclinées qui nous offrent une vue séduisante de La Paz, ville de deux millions d’habitants culminant à 3600m d’altitude. Puis, plutôt que de se diriger vers la « Ruta de la muerte », option très prisée de tous cyclistes, nous bifurquons un peu plus à l’ouest. En effet, lorsque Samuel, après avoir repéré une « route » passer par un col à plus de 5000m, nous l’a proposé dans l’itinéraire, nous avions été unanimes. La perspective de franchir cette barre mythique associée à l’assurance d’y admirer des paysages grandioses nous grise déjà et c’est l’esprit rêveur que nous nous éloignons de la mégapole. Mais très vite, c’est à dire une vingtaine de kilomètres plus tard, la route se transforme en piste, se sépare en plusieurs tronçons sans qu’aucune signalisation ne nous indique quoi que ce soit et nos cartes nous paraissent bien inutiles. Notre instinct, qui est de suivre celui nous semblant le plus usité (en se fiant aux traces de véhicules laissées dans la boue séchée) s’avère vite erroné et nous amène tout droit dans un cul de sac. Au lieu de faire demi-tour (qui serait l’équivalent d’avouer notre échec) nous optons pour la traversée de la rivière La Paz, que nous longions jusqu’à présent descendant tout droit de la cité éponyme. Les Boliviens, n’ayant pas un très grand respect de leur environnement, nous bonifient de tous leurs déchets et c’est ainsi les deux pieds dans la merde que nous franchissons le cours d’eau à l’odeur nauséabonde. Une fois sur les bons rails, nous circulons lentement à travers les versants arides en suivant plus ou moins un ruisseau. La piste est dans un état déplorable, tantôt sableuse, tantôt caillouteuse, comprenant des pentes ahurissantes sur certaines portions. Aussi, nous n’avons d’autres choix que de traverser à maintes reprises le cours d’eau à gué. Malgré les 2000m de dénivelé négatif effectués sur ces deux premiers jours, notre allure est ridicule et nous nous arrêtons fréquemment pour souffler, râler, et réparer nos pneux crevés ou autres problèmes mécaniques. En revanche, les quelques patelins qui se dressent devant nous, apparaissent tel des oasis au milieu de ces gigantesques montagnes désertiques. Nous profitons de l’ombre des arbres fruitiers pour des pauses rafraîchissantes, de l’herbe moelleuse du terrain de foot pour planter la tente et de l’hospitalité des locaux qui nous invitent à cueillir tomates et oignons afin d’agrémenter notre purée instantanée dégustée le soir. Bien que le climat est d’une sècheresse insoutenable, l’agriculture est rendue possible grâce à un système d’irrigation. Les habitants vivent essentiellement de leur récolte qu’ils partent vendre chaque semaine entassés dans des camions à destination des marchés de La Paz.Ce jour là, il n’est que 13h et nous n’avons effectué que 18km…qu’importe, déjà bien entamés physiquement par ce préambule qui était censé être facile, nous décidons de nous stopper au village de Lorata, petit havre de paix situé à 1650m d’altitude au pied de l’Illimani qui nous menace du haut de ses 6462m (deuxième plus haute montagne de Bolivie). Il y a longtemps que nous ne sommes pas descendus si bas et nous profitons des températures douces de la nuit pour nous reposer avant d’attaquer la remontée dès le lendemain. Les trois jours qui suivent sont parmi les plus rudes de notre périple. Une succession de col nous menant de plus en plus haut sur une piste chaotique jonchée de pierres aiguisées prêtes à en découdre avec nos pneux et nos rayons. La vigilance est de mise tout comme le petit plateau et nous slalomons entre les obstacles tout en moulinant à en perdre haleine. Les paysages sont aussi désertiques que magnifiques mais il faut clairement s’arrêter pour les contempler. Impitoyables montagnes où toute végétation, toute habitation ont disparue. Seuls signes de vie, les quelques condors qui remontent bien plus rapidement que nous, accompagnés des courants d’air chauds venus du fond de la vallée, et les grognements de Gooby qui a encore crevé. Les descentes sont loin d’être de tout repos. Nous aurions bien aimé nous laisser emporter dans les pentes pour une montée d’adrénaline assurée mais le précipice qui borde le chemin tout du long nous en dissuade vite, ainsi que le risque d’avoir de sérieux pépins mécaniques. Il faut que nous avons croisé qu’une moto sur la première matinée et nous circulons au milieu du néant. Pour être franc, c’est plutôt la tête dans le guidon, les mains cramponnées aux poignées de frein à s’en couper la circulation et le cul qui rebondit frénétiquement sur la selle que nous vivons ce qui aurait dû s’apparenter à du bonheur.
Au premier soir, nous arrivons après une quarantaine de km au village de Torrepampa, inconnu de nos cartes, mais qui tombe à pic parce que nous n’en pouvons plus et que de toute façon nous n’avons jamais trouvé le hameau dans lequel nous avions prévu de nous rendre. Don Ramon, très sympathique fermier du coin (sa femme beaucoup moins), nous invite sur le champ. C’est avec une rapidité fulgurante que nous rejoignons nos lits et tombons dans un sommeil profond. Au petit matin, nous remercions nos hôtes et enfourchons de nouveau nos montures pour une étape ridicule d’une vingtaine de kilomètres nous menant à Cairoma, situé aux alentours des 4000m d’altitude, dernier village avant l’ascension à 5000 et des birouettes. Double ration riz/saucisse pour tout le monde, une bonne nuit passée à l’école du coin et nous voilà requinqués, prêt à en finir avec ce col qui se fait tant désirer. De ces trois journées, la dernière est sans aucun doute la plus épique, la plus mémorable, la plus dure aussi. La fatigue accumulée, les effets de l’altitude ainsi que le froid ne nous facilitent pas la tâche. À l’aube, au départ de Cairoma, nous nous élançons tambours battants à l’assaut du premier des trois cols tout en contemplant les sommets enneigés qui percent les lueurs matinales. Au deuxième obstacle, ça mouline déjà moins vite, des gâteaux sucrés sont dévorés sur le côté du chemin, les guiboles s’alourdissent peu à peu et l’oxygène se fait plus rare. Sur l’ultime montée, Coco raconte :
« Jusque là, tout va bien. La piste étant de meilleure qualité que les jours précédents, nous avalons les deux premiers cols sans trop souffrir. Les pauses gâteaux, comme les descentes nous permettent de nous régénérer…et pourtant d’un coup d’un seul, rien ne va plus. Mes jambes ne veulent rien savoir, appuyer sur les pédales ne m’amuse plus du tout et me demande un effort titanesque. Le souffle court, une légère nausée, la tête dans un étau, les yeux dans le vague et les battements de coeur qui tambourinent mes tempes, je vois mes deux compagnons me dépasser et s’éloigner rapidement. Les arrêts photos ne sont plus qu’un prétexte pour mieux récupérer. Au dernier virage, après avoir dépassé une mine de métaux surplombant un lac aux eaux turquoises, la neige et le vent s’invitent à mon plus grand désarroi. Plus que quelques mètres et voilà Gooby qui me tape dans la main. 5145m, ça c’est fait, qu’il me dit ! Je lui réponds que j’en suis bien content mais que j’aimerais bien redescendre au plus vite et lui avoue que je crois avoir compris ce que c’est quand il me dit qu’il en chie. Alors on se marre, se jette deux trois boules de neige au visage, une dernière photo pour immortaliser le moment et nous repartons dans le froid et le blizzard pour une descente interminable. »
Enfin, après une nuit de plus dans une école et une énième montée, nous rejoignons l’asphalte et l’Altiplano en laissant derrière nous une chaîne de montagne qui nous aura bien éreinté.
De l’Altiplano, du vide et des lamas
De retour sur l’Altiplano, nous retrouvons un terrain de jeu plat aux alentours des 3700m au dessus du niveau de la mer, habité par les Quechuas, peuple indigène des Andes. L’objectif est de rejoindre Sabaya, porte d’entrée des déserts de sel que nous nous sommes promis d’aller explorer avant même le départ, il y a déjà près de trois ans.Les ventres et les sacoches vides, nous faisons escale à Konani afin de se restaurer et de faire le plein pour les prochaines étapes. Les vélos ayant soufferts autant que les organismes, Sam en profite pour enlever une vis brisée dans son cadre alors que Clément change un pneu explosé.
Ennuyés par les camions qui nous dépassent à vive allure, nous quittons rapidement l’axe principal qui était pourtant goudronné pour nous enfoncer dans les terres. Les paysages n’évoluent guère et nous voguons au travers des vastes étendues semi-désertiques avec pour unique compagnie des milliers de lamas.
Au soir du 6 Septembre, nous arrivons à Sabaya après avoir lutté contre le vent, les tempêtes de sable et la grêle. Don Robert nous héberge gentiment dans sa demeure, à l’abri du froid, et nous donne quelques conseils pour se rendre au Salar de Coipasa, première étendue de sel vers laquelle nous nous dirigeons.
Du sel en veux-tu en voilà
Revigorés par le copieux petit déjeuner offert par Don Robert et son épouse, nous empruntons l’une des pistes menant au désert de sel de Coipasa. Nous nous y rendons relativement rapidement et à peine nos roues en contact avec cette nouvelle surface, c’est l’émerveillement, la contemplation. À l’ouest, nous avons une chaîne de montagnes imposantes, frontiére naturelle avec le Chili. Devant nous, un petit ilot que nous devrons contourner. Au sud, à environ 60km, nous pouvons voir des petits sommets qui nous servirons de points de repère tout au long de la traversée. Et partout autour du sel, un lac blanc immaculé nous réfléchissant les rayons du soleil. Soit dit en passant, les lunettes et la crème solaire que nous nous appliquons par grandes couches sont primordiales pour toute personne s’aventurant dans ce décor. Et puis il n’y a rien, pas de végétaux ou d’animaux qui s’épanouissent par ici, rien, rien que du sel.Après ce round d’observation, place à l’euphorie. Poussée par un léger vent favorable, nous roulons comme des frappa-dingues sur la surface lisse et dure qui nous apparaît comme un terrain de jeu idéal, sans limite, où la sensation de liberté se fait ressentir intensément. En parlant de liberté, il est temps de relever le défi d’Anaëlle, soeur cadette de Jeremy, qui consiste à faire usage de la bicyclette dans notre plus simple apparat. Bon, sans s’éterniser sur le sujet, le vent est frais, le soleil brûle, tout ça, tout ça…mais tout de même, nous passons le test avec brio !
Enfin, après quelques heures, place au doute. Le vent a tourné, et le sel se décompose en plaques hexagonales gênant notre progression. Viennent s’ajouter des zones humides, où il est quasiment impossible d’avancer, que nous nous efforçons d’éviter par le biais d’interminables détours. Et alors que nous croyons l’objectif presque atteint, nous nous retrouvons à pousser les vélos sur une dixaine de kilomètres dans un mélange de sable et sel. Lorsque nous rejoignons la piste, nous sommes épuisés et décidons de nous diriger là où le vent nous porte, c’est à dire en sens contraire de ce qui aurait dû être, et arrivons juste avant la tombée de la nuit à l’école de Tres Cruces où enfants et professeurs nous réservent un accueil chaleureux.
Au petit matin suivant nous attaquons les 40km qui séparent les deux déserts. Une fois de plus, la piste est sableuse tout du long et nous passons autant de temps sur les montures qu’à leur côté pour les pousser, trainer ou porter. Nous arrivons ainsi jusqu’à Llica, petite ville en bordure du salar où nous nous ravitaillons avant de nous élancer pour la grande traversée.
Le salar d’Uyumi, situé au sud ouest de la Bolivie à une altitude de 3650m est gigantesque, bien plus conséquent que celui de Coipasa. Il s’agit du plus vaste désert de sel au monde et s’étend sur plus de 10 000 Km². Les ressources de sel sont estimées à 64 milliards de tonnes. On y trouve également ⅓ des réserves planétaires de lithium, composant essentiel des batteries électriques. Aussi, ce désert est bien plus touristique que son voisin. Par chance, nous ne sommes pas pendant la saison estivale et les quelques véhicules tout terrain croisés ne nous ont pas vraiment dérangés. Au contraire, ces derniers, aidés par les camions d’exploitants de sel tracent, à force de passages, des pistes au travers de l’immense étendue. Caractéristique qui est tout à notre avantage puisque la majorité de ces routes traversent de Llica à Colchani, soit les 120km que nous devons effectuer sans nous soucier du repérage. De plus, le sel y est tassé et la surface toute lisse nous permet une progression rapide tout en évitant les désagréments rencontrés à Coipasa. Vers 17h nous nous écartons de ces tracées pour monter le camp. Nous décidons de dormir à trois dans une seule tente en espérant gagner quelques degrés pour la nuit qui s’annonce glaciale. Le vent jusqu’alors timide, s’intensifie et l’épaisse couche de sel ne se laisse pas intimider par nos sardines. Plusieurs d’entre elles rendent l’âme alors que nous tapons comme des mulets avec la clé à molette en guise de maillet. Aprés 45mn d’efforts acharnés nous pouvons enfin nous installer et préparer nos soupes de nouilles tout en contemplant le coucher de soleil. Moment magique attendu par tous pendant lequel nous admirons nos ombres s’etirer à l’infini alors que le ciel reflète toute sa panoplie de teintes colorées sur la mer de sel. Le froid et les étoiles s’installent pour passer la nuit, il est temps de rejoindre Morphée. Nous nous réveillons à l’aube pour profiter du lever de soleil, spectacle tout aussi séduisant que le coucher. Alors que nous petit-déjeunons, nous constatons que même les bouteilles d’eau restées dans la tente sont gelées. Nos corps encore ankylosés se réchauffent au fur et à mesure que le soleil monte dans le ciel. Nous repartons pour 90km poussés par un vent délicieux, nous permettant de nous évader loin dans nos pensées.Arrivés à Colchani, nous nous mettons à la recherche d’un abri pour la nuit. Nous sommes finalement reçus par des habitants du village dans une maison en construction ayant la particularité d’être bâtie en bloc de sel…Nous en conclurons que le sel est un très mauvais isolant puisque nous nous sommes gelés les miches toute la nuit.
En route pour l’Argentine
Pour des raisons de visa, nous faisons impasse sur le Sud Lipez, région réputée aussi impraticable que magnifique, qui nous aurait mené jusqu’au Chili, dans le désert d’Atacama, et poursuivons notre épopée vers la frontière la plus proche, en direction de l’Argentine.
Alors que nous envions un climat plus proprice à la végétation, des nuits douces, des douches tempérées et des routes asphaltées, nous continuons notre voyage sur les chemins calamiteux du sud de l’Altiplano. Afin d’éviter de s’enliser continuellement dans le sable nous avons recours à notre imagination et sinuons dans le lit des cours d’eau plus ou moins asséchés, sur des portions de route en construction, ou le long des voies ferrées pour des résultats assez aléatoires.Lorsque nous arrivons à Noel Mariaca, la nuit a déjà envahi les vastes plaines et la température chute brutalement. À notre plus grand désarroi nous constatons que la petite bourgade est totalement abandonnée. Toutefois, après quelques tentatives d’ouverture de porte infructueuses, nous trouvons refuge dans l’école de la ville fantôme où une surprise nous attend. Gooby raconte :
Notre périple se poursuit à travers cette région qui nous épuise. Nous sommes entrés sur les plaines de l’Altiplano, aux abords du lac Titicaca, alors que nous étions encore au Pérou, il y a déjà plus d’un mois. Nous sommes maintenant usés physiquement et mentalement par ce climat impitoyable et ces chemins impraticables. Nous poursuivons néanmoins via Atocha, où nous dormons à l’hôpital, et Salo, où le camp est monté sur le terrain de foot, jusqu’à Tupiza, où nous prenons enfin un repos méritée après vingt jours passés sur les vélos. Nous y rencontrons Tonchy, propriétaire d’un magasin de vélo, qui aide Sam à ressouder son porte bagage arrière. De Tupiza jusqu’à Villazon, c’est une étape facile qui nous attend. C’est tout plat et le goudron refait son aparition. En plus nous sommes reçu chez Marcia et son mari qui, à défaut d’aimer les Chiliens, ont un frigo bien garni. Le lendemain nous franchissons la frontière, située à quelques encablures de là, de l’autre coté de la ville.« À ce moment là, ça fait déjà un bon quart d’heure qu’on est descendu des vélos et on est frigorifié. Quand je m’aperçois que l’une des salles de classe est ouverte, c’est la délivrance. Ce n’est certes pas le grand luxe mais quatre murs et un toit font tout de même une sacrée différence. Surtout que Sam a trouvé de la paille dans le bâtiment d’à coté dont on se servira pour s’isoler du sol. Mis à part le fait qu’il faille marcher sur la pointe des pieds afin de ne pas remuer l’épaisse couche de poussière qui recouvre la pièce nous sommes plutôt satisfait. Coco revient alors le sourire jusqu’aux oreilles de la salle voisine. Il a les bras chargés de boîtes de conserve de pâtés de volaille d’un kilogramme. D’après les inscriptions, il s’agit d’un don humanitaire du gouvernement italien. Le seul problème, c’est qu’elles sont périmées depuis Janvier 2013. Malgré mon appétit légendaire je reste sceptique et préfère éviter une intoxication alimentaire. Pour Coco il n’y a pas de problème, des conserves ça ne se périme pas ! Quand à sam, il propose de manger une bouchée et de voir ce qu’il se passe dans le prochain quart d’heure. Bref, dans les dix minutes qui suivent, le premier kilo est englouti et nous chargeons chacun une boîte dans nos bagages pour les prochains jours. »
La Bolivie restera à coup sûr gravée dans nos mémoires. Les difficultés rencontrées au quotidien nous ont permis de nous surpasser et nous ont toujours amené vers des paysages spectaculaires et singuliers. De plus, les habitants, que nous remercions chaleureusement, nous ont toujours permis de dormir sous un toit lorsque nous en avions besoin. Sans passer autant de temps sur les plaines semi-arides de l’Altiplano, nous vous recommandons fortement de vous y rendre pour un dépaysement garanti.
Marc on juillet 1, 2016 at 7:41 said:
Trop chouette, merci !