Et voilà !! Trois mois que nous roulons sans les roulettes et nous en avons terminé avec notre premier objectif : rejoindre le cercle arctique !!
Depuis la France, à travers l’Allemagne, remontant le Danemark, la Suède et enfin la Finlande, nous avons traversé le nord de l’Europe avec nos vélos et tous les sentiments que peux engendrer les débuts d’histoires comme la nôtre : fougue, doute, entrain, émerveillement, colère parfois mais surtout beaucoup de bonheur.
Jour après jour, même si la plupart se ressemblent, de légères différences apparaissent dans les rencontres que nous effectuons, dans les paysages que nous apercevons et les cultures que nous croisons. Nous nous sentons de plus en plus façonnés par le périple que nous avons entrepris.
Dans ce journal, nous essaierons de retranscrire ces différents moments qui, certes ne sont peut-être pas les plus fous ni les plus enthousiasmants mais, font partie intégrante de notre aventure.
Donne le rythme type !!
7h-7h30 c’est réveil matin…
Gooby : « Ouais, enfin c’est plutôt j’émerge, j’éteins le réveil et je secoue Coco… Il ne l’entend quasi jamais l’enfariné, ou pire, il s’enfonce plus loin dans son duvet style je n’ai rien entendu !!! ». Vous avez compris…le matin c’est plutôt rude… Ours brun se réveille et prépare la popote matinale, pendant qu’Ours blond émerge et commence à vider la tente. Nous en étendons la toile pour enlever la rosée et nous passons au petit déj.
Au menu : avoine, muësli, raisin sec, banane accompagnés d’un thé basique, le tout largement arrosé de miel. Un repas 100% énergie 🙂 !
Vaisselle, pliage de tente, paquetage, nous veillons à ne rien laisser sur le site, et hop c’est parti, nous enfourchons nos deux roues, le regard encore un peu dans le coltard, mais fixé sur l’horizon !
Pousse la pédale avec tes sandales
Première heure de route : encore dans le gaz, seulement deux ou trois phrases sont échangées. Pas besoin de plus, 20 ans que les ours se côtoient, ils se connaissent par coeur. Petit rythme, nous réveillons tranquillement nos muscles endoloris par les kilomètres de la veille. Nous avons de la chance, il fait plutôt beau sur le nord de l’Europe cette année et déjà le soleil commence à chauffer nos mollets. Aux alentours de 10h, première pause : eau, raisin ou barre céréale, nous reprenons un peu de sucre. Le rythme s’accélère alors légèrement et le vent commence à souffler auprés de nos oreilles. Coco mène souvent la danse et Gooby, moins puissant sur la pédale, tente d’attraper sa roue. Coco raconte : « Je suis devant, avalant le bitume tout en étant perdu dans mes pensées quand j’entends : « Serre, ça arrive !! Deux au moins !! ». Le code est entendu, je serre les fesses et deux machines infernales à moteurs nous doublent, parfois d’un peu trop près… Et puis un nouveau code : « Exté!! », je m’écarte alors légérement sur la gauche, laissant Gooby s’engouffrer coté extérieur de la route… Les bases du rugby, ça peux servir partout 😉 »
Nous roulons enfin côte à côte, quand le temps et la route le permet, et nous pouvons laisser libre cours à nos discussions. Diverses et variées, trois sujets sont tout de même récurrents. Le voyage bien sûr : le trajet, nos rêves et nos attentes ; tous les poteaux que nous avons laissés aux pays et ceux qui, on espère, nous rejoindront pour un bout de chemin ; Et enfin les femmes bien évidemment, éternel sujet de discussion pour les hommes 🙂
Mets les gaz, pégase !!
Midi arrive et il fait grand faim !! Nous poussons toutefois souvent jusqu’à 12h30 13h, histoire de rajouter quelques kilomètres au compteur et de passer la moitié de l’étape avant la pause. Notre menu varie peu : nous avons remplacé la saucisse allemande par le beurre de cacahuète et la carotte (merci Axel!). Ajoutons à cela une tranche de fromage et du pain et nous enfournons trois sandwichs chacun. Une orange pour le dessert ou parfois, quand les courses sont récentes, un litre de yaourt en brique (excellent :)!) et nous sommes repus. Petite sieste ou baignade, le temps de digérer, et nous voilà à nouveau sur nos dragsters. Après une petite demi-heure de remise en route, les cuissots sont chauds patates et nous poussons un peu les machines. Tout en profitant du paysage, nous arrivons parfois, lorsque le vent taquine l’arrière de nos oreilles, à frôler le 30 Km/h de moyenne. A contrario, en plein dans la bougie, nous peinons à atteindre les 20 Km/h. La route sait être capricieuse également : faux plats, montées derrière les virages, sans issues inattendus ou encore indications kilométriques parfois plus qu’approximatives. Ajoutez à cela la pluie et notre sens de l’orientation (NDG : »Enfin celui de Coco surtout !« ) aléatoire… Après 4h à 6h de route au compteur (mais plutôt 6h à 8h réelles) et 15% de Km en plus par rapport aux prévisions, le temps de trouver un squat convenable pour le soir et nous descendons enfin de nos selles, nos postérieurs légèrement endoloris.
Repos l’asticot !
Mode wild, le repos n’est pas encore tout à fait pour maintenant. Montage de tente, le temps de trouver un peu de bois pour le feu et de le lancer grâce à l’infaillible méthode du tipi (merci Vincent!) et nous pouvons enfin vaquer à nos occupations. Clément s’improvise photographe naturaliste ornithologue (il photographie les piafs quoi…) et Jérémy gère la communication avec l’autochtone et se laisse parfois aller à des travaux de couture (si si!) pour reprendre la tente ou les vêtements pas au mieux de leur forme (merci Isa pour le fil!!). Bien sûr, lorsque nous avons la chance d’être hébergés, nous essayons de passer un maximum de temps avec nos hôtes, qui sont toujours autant ravis que nous d’échanger et de converser sur leur vie, la nôtre, les différences de culture et de coutumes que nous avons. Enfin c’est l’heure de la cacahuète et, si le budget le permet, de la petite mousse revigorante. Le temps que les braises soient chaudes, nous nous chambrons, rigolons et imaginons la journée du lendemain tout en revivant la présente.
Popote du soir : peu d’originalité encore…
Semoule aromatisée par une soupe en sachet type asperges, brocolis ou champignons ; pas de la grande cuisine, mais que du bon pour nos organismes fatigués. Une demi-tablette de chocolat sur une tranche de pain, un thé et déjà Morphée nous fait des grands clins d’oeil… Le temps de s’enfiler dans nos sacs à viande et de se jeter un petit « Bonne nuit poulet! » et nous tombons dans un profond sommeil, à quelques heures seulement d’une nouvelle journée…
sistergoob on juillet 20, 2013 at 7:12 said:
Yes la couture brother!!
Pinouche et Maniaw on juillet 21, 2013 at 4:44 said:
Coucou les ptits loups, toujours aussi agréable de vous suivre à travers ce journal de bord!! L’idée de nous faire partager cette journée type avec vous est super et nous permet de vous imaginer au quotidien dans votre périple. En tout cas ours brun et ours blond ont l’air de s’éclater et font de magnifique rencontres ! Sur bx le soleil est de retour depuis 2 semaines et c’est la canicule. On en profite pour faire bronzette et des apéros entre copains toujours en ayant des grandes pensées pour vous. Jspr que l’on pourra venir à votre rencontre l’année prochaine pour pouvoir vous serrer dans nos bras.
On vous embrasse très très fort les loulous