A l’heure où nous bouclons cet article, nous sommes quelques part au milieu de la Chine , dans un train, sur des sièges en bois depuis 30h… Le voyage réserve parfois quelques surprises, mais laisse toujours de beaux souvenirs… Nombreux furent ceux accumulés au Kyrgyzstan. Récit à travers ces quelques lignes de nos péripéties kyrgyzes.
Arrivée à Bishek
Le Kyrgyzstan est un pays d’Asie centrale, ancien état soviétique de 5 millions d’habitants. Depuis quelques années, cette contrée est devenue une destination très prisée des trekkers du monde entier. Il faut dire qu’avec des cols à plus de 4000m et des pointes taquinant les 7000m, il y a de quoi faire tourner la tête à tous les amoureux de la montagne.
Nous sommes au début du mois de Septembre 2013 lorsque nous pénétrons dans le pays, via la frontière Kazakhe. La capitale, Bishkek, se trouve seulement quelques kilomètres plus loin. Nous poussons donc nos engins jusque là pour y rencontrer Mathieu. Encore une connexion de fou dans ce voyage : il est le beau-frère d’Axel, cyclo-touriste, que nous avons rencontré en Suède (cf. Journal N°3). Lui et sa compagne, expatriés, travaillent pour une société de micro-crédits et sont ravis de nous accueillir dans leur maison. Nous les remercions par le présent article, leurs colocs également, car leur villégiature a été, pour ainsi dire, notre camp de base durant nos expéditions en hautes altitudes.
Ici, une partie de la population est d’origine slave, mais la plupart sont typés asiatiques. On parle le Kyrgyze, mais le russe reste omniprésent, notamment dans la capitale. La société reste à dominante patriarcale : il y a toujours au moins un homme dans les maisons et il est pour nous perturbant de boire le thé pendant qu’une femme reste assise à coté à attendre que nous ayons fini pour nous resservir (Bibiche, à quand le n° spécial ?). Il n’empêche qu’elles restent magnifiques et plus d’une fois nous restons sans voix devant leur timide « Hello ».
Pieds à terre
Nos premiers amis à vouloir partager l’aventure « Attrape Ma Roue » ont choisi le Kyrgyzstan pour nous rejoindre. Nous récupérons de bon matin (6h pour être exact ;)) Morgan (alias Momo) et Julie , « chaud patate », de l’énergie à revendre et la banane dans le vent.
« Quinze ans que j’ai pas foutu les pieds sur ces engins à deux roues, pas moyen que tu me fasses grimper du 10% la dessus » – dixit Momo…
Vous l’aurez compris, pas de vélo pour eux…néanmoins ils sont prêts à en découdre avec la montagne. Nous laissons donc de coté nos montures et partons affronter avec nos amis les sommets et les cols du cru.
Trois heures et demie de taxi-bus et nous voilà à Kochkor, au beau milieu du pays. Momo se confronte direct à la population locale : une pierre à aiguiser cassée en sortant du véhicule et le voilà accompagné du propriétaire mécontent à faire les boutiques du village. Résultat : 500 soms (9€) le caillou, trois français morts de rire, le dernier un peu moins…
Nous partons finalement pour un trek à pied. Un premier col à 3400m nous met dans le bain. Il est clair que nous ne pratiquons pas le même sport : nous voyons le guide, Max, gambader de rocher en rocher, fumant clope sur clope, tandis que nous peinons à l’accrocher. Un regard en arrière et nous apercevons Julie, couleur cramoisie, qui se bat becs et ongles avec la pente : « J’ai… plus… souffle » nous transmet-elle entre deux respirations. Franches rigolades…
Une journée et demie de crapahutage, quelques ampoules bien vivaces, et nous voilà au lac Song-Kol, sympathique et magnifique étendue d’eau qui s’étend sur environ 30 kilomètres à une altitude de 3000m.
C’est ici, sur un bout de plaine entre lac et montagnes, que nous assistons à une rencontre sportive insolite entre les deux villages du coin : imaginez deux équipes, une quinzaine joueurs dans chaque, une trentaine de canassons pour porter tout ce beau monde. Jusque là, rien d’inhabituel. Rajoutez une chèvre sans tête et vous aurez là toute les composantes de ce sport… Le caprin recousu est déposé à quelques centaines de mètres et les deux équipes se bousculent, cravachent (et pas au sens figuré !!) pour le ramener à bout de bras dans un cercle au sol sous les yeux des supporters remontés à la vodka hurlant à tue-tête. Tout simplement inoubliable…
Nous dormons dans des yourtes chauffées à la bouse séchées sous deux épaisseurs de couverture : la nuit, ça caille par ici malgré le Koumis dont nous nous abreuvons. Oui le Koumis!! Cette boisson locale issue du lait de jument fermenté nous est offert en abondance par les montagnards. Cela étant dit, à l’inverse de la maxime « Abondance de bien ne nuit pas », il faut tout de même avoir l’estomac bien accroché, comme certains le découvrent à leur insu 🙂
Ils descendent la montage à cheval !!
De retour dans la vallée, nous repartons illico pour un deuxième trek. Cette fois-ci nous nous montons à califourchon sur des chevaux qui se chargeront de nous transporter.
Sensation particulière que de se retrouver aussi haut perché. Il est sûr que cela ne ressemble pas aux poneys que nous montions étant gamins. Pour Morgan et Julie, c’est également leur première expérience équestre. D’ailleurs, lorsque que le guide cravache le ‘cheval de guerre’ de Momo, ce dernier subit le galop du canasson tout en pestant : « Il ne se rend pas compte, j’aurais pu me tuer !!!« . Nous ne faisons pas les malins non plus : le dévers, les pierriers et les chevaux qui parfois trébuchent sont autant de frayeurs.
Nous grimpons ainsi jusqu’à au lac Kol-Ukok, quant un invité se joint à la fête : une tempête de neige pointe le bout de son nez et c’est tant mieux, car évidemment Coco et Gooby, fiers comme des albatros, sont partis en tee-shirt ce matin. Les chevaux, autant vous le dire, ne savent pas skier… C’est finalement le thermométre et le trouillomètre à zéro que nous les laissons pour escalader à même la falaise les derniers mètres de l’ascension, tel « Tintin au Tibet ». Julie, frigorifiée, des ampoules de la taille des cratères lunaires, se cale entre deux rochers, à quelques encablures de notre objectif. Le second lac est là, aux environs de 3600m, et bien que la visibilité soit nulle, trop de neige, nous sommes néanmoins aux anges lorsque nous foulons ses bords poudrés.
Descente sous une pluie glacée avec la neige et les rochers. Gooby ne sent plus ses bras, Coco pas mieux. Nous accueillons le chauffage de la yourte comme le messie. Chacun en aura bavé à sa manière, mais c’est le sourire aux lèvres et la tête pleine de souvenirs magiques que nous nous endormons tous les quatre ce soir là.
Le lendemain, nous fêtons l’anniversaire de Morgan. Finit les chevaux, finit les randos, nous plantons la tente dans la vallée, près de la rivière, tandis qu’il neige sur les hauteurs. Nous décidons pour l’occasion de tester la fameuse vodka Kyrgyze, 1€50 le demi-litre. Liqueur locale en poche, nous enchaînons jeux de carte, « Tchout tchout Vodka » et laissons l’ivresse nous emporter. Le résultat est catastrophique… Six mois de vélo et aucun de nous deux ne tiens plus la route question alcool !! Julie et Momo sont hilares 🙂
« Plus jamais de vodka » dira le lendemain Gooby après un ultime renvoi matinal, le casque de la taille d’une petite planète tandis que Coco fracasse la dernière bouteille rescapée du massacre dans le sac contenant les affaires !!
Finalement, deux jours plus tard, Morgan et Julie reprennent la direction du pays. Les vacances furent courtes mais intenses et leur passage laissera des souvenirs indélébiles dans notre aventure.
Les roues au bord de l’eau
Après une petite pause syndicale, mais néanmoins salvatrice, à Bishkek, nous reprenons nos vélos. Nous avons une dizaine de jours avant de pouvoir récupérer nos passeports (cf. § suivant), autant donc en profiter. Direction : Yssyk-Kol. Ce lac, mesurant 200 Km de long sur 50Km de large, est la destination préférée des Kyrgyzes durant la saison estivale. Il faut dire qu’il se situe dans une vallée entourée de montagnes culminant à plus de 4000m ce qui rend le paysage particulièrement joli. Nous découvrons à notre insu, lors de notre première tentative de thé avec ses eaux, qu’il possède également la particularité d’être salé, ce qui en fait, selon les brochures touristiques, le deuxième plus grand lac salé d’altitude au monde.
Nous profitons d’un temps magnifique pour un mois de septembre. Grand soleil, un vingtaine de degrés au thermomètre, nous roulons cheveux et barbes au vent. Baignade dans le lac, rencontre avec le berger local, dégustation des spécialités culinaires Kyrgyzes, nous nous en donnons à coeur joie. C’est ici, comme en France, la saison pour la récolte des pommes. Nous nous improvisons voleurs de fruits quelques instants pour croquer à pleines dents les juteuses délicatesses.
Après 600 Km, nous changeons brusquement de direction. Clément a remarqué sur la carte une petite route menant vers les hauteurs. Il y a comme une odeur de défi dans l’air, et après une soirée passée avec un sympathique couple russe rencontré sur la route, nous partons à l’assaut de la montagne. Quelle expédition cela a été ! De loin la plus difficile physiquement depuis le début de notre voyage.
Départ à 1600m, la petite route se transforme rapidement en chemin abrupt parsemé de cailloux. Attention, nous n’avons pas dit gravillons, mais bel et bien cailloux : de méchants et gros cailloux transforment notre ascension en calvaire. Moitié à pieds, moitié à vélos, nous poussons les 50 kilos de nos montures pendant des heures à travers les magnifiques paysages montagneux qui nous entourent. ça souffle, ça sue, ça râle voir ça pète un câble (et pas que Gooby svp!) !!
A mi-hauteur (Un poil en-deçà de 3000m selon les organisateurs, à 2800m selon la police), nous campons dans un patûrage, tandis que des yacks se pavanent aux alentours dans leurs tenues automnales. Après une douche glacée dans le torrent, nous écrasons dans les duvets, emportés par la fatigue.
Nous repartons dans la fraîcheur matinale. « Tiens, il a fait en-dessous de 0°C cette nuit, il y a des flaques gelées un peu partout… » remarque Gooby! Mais très vite, c’est notre température interne qui remonte. Comme la journée précédente, le chemin de croix continue. A la difficulté de la route vient s’ajouter l’altitude : impossible de faire plus de 50m sans s’arrêter, le souffle court. A midi, exsangues, nous arrivons enfin en vue du col. Nous sommes à ce moment là aux environs de 3700m. C’est alors que deux bergers nous hélent au loin : « Niet traça!! Niet! » nous crient-il. Nous poussons le regard un peu plus loin et, effectivement, nous devinons que le chemin a été emporté par un éboulis. Impossible pour nous d’accéder au col en vélo.
« Race maudite, pas moyen qu’on s’arrête ici… » rouspète Gooby.
Nous laissons nos montures et rejoignons à pieds les gardiens de moutons. Ils proposent de nous emmener au col via le « nouveau » chemin par lequel passent maintenant les troupeaux. Après 45 min d’ascension ardue et un final à travers une grande plaque neigeuse nous arrivons enfin à destination. 4023 mètres, nous sommes au col de la tong, alias Tong Pass. Bien que sans les vélos, nos mines fatiguées affichent la joie et un sourire de satisfaction sans fin.
« Notre premier 4000! » lance Coco.
« C’était dur mais ça en valait la peine! » répond Gooby.
Juste le temps d’immortaliser l’instant que déjà nous devons repartir, récupérer nos vélos et enchaîner sur une descente périlleuse pour ne pas se faire surprendre par la nuit au sommet. Ce soir là, cuit mais heureux, nous nous enfilons dans nos sacs à viande sans même le temps de prendre une douche.
Chinois ou chez moi ?
Dès notre arrivée au Kyrgyzstan, nous avons entrepris les démarches pour tenter d’obtenir le visas chinois. Parcours du combattant, ces calvaires bureaucratiques nous ont usé au point de presque ternir notre séjour dans le pays.
Tout au long du mois de septembre, nous avons écumé les agences de voyage de Bishkek. Pas deux ne nous ont donné une réponse identique. Il y a eu :
– La sans-appel : « Pas possible »
– La essaye-encore : « Revenez la semaine prochaine »
– La pas-de-chance : « Les règles ont changé depuis fin Août, vous ne pouvez demander votre visa qu’en France! »
– La oui-mais : « On peut vous faire un visa de groupe, mais vous devez prendre l’avion pour Urumqi! »
– La aucun-rapport, notre préférée : « Peut-être que vous pouvez essayer depuis la Mongolie? » (il nous aurait fallu retraverser le Kazakhstan et une partie de la Russie, soit trois visas de plus avec celui de la Mongolie)
Nous imaginions diverses solutions pour pallier à cet imprévu :
– Tenter de passer par le Tadjikistan? Non impossible, après il y a le Pakistan et l’Afghanistan
– Prendre un avion pour le Népal, passer par l’Inde et tenter une improbable traversée de la frontière Birmane par voie terrestre? Hmm, compliquée et chère…
– La corruption? Faut-il encore trouver la personne susceptible de se laisser corrompre…
Et enfin la délivrance : « Oui, c’est possible pas de problème. »
Hein ? Quoi ? Comment ? C’est possible ? « Oui, oui. » nous affirme la jeune femme de l’agence Kyrgyz Travel après avoir passé quelques coups de fil. Sceptiques nous laissons néanmoins nos passeports. Une semaine plus tard, au retour de notre épopée autour du lac Yssyk-Kol, nous récupérons les sésames. Ô miracle… nous avons peine à y croire!! Aucun papier à remplir, juste deux photos et 140$ chacun… Nous avons vraiment l’impression d’être passés entre les mailles d’un filet impénétrable !!
Après quelques jours sur Bishkek, nous disons au revoir à notre hôte Mathieu et partons pour la frontière chinoise. C’est bien beau d’avoir le visa, maintenant il faut arriver jusqu’à la frontière et la traverser…
500 Km de montagne au programme. Nous sommes début Octobre et les températures commencent à descendre. Nous franchissons des cols à 2100m, puis 3000m, puis 3200m. Ereintés, nous avons la chance d’être hébergés certains soirs par des locaux ce qui nous permet de récupérer la nuit, plutôt que de subir les fraîches températures nocturnes.
Enfin, nous voici devant le premier poste-frontière Kyrgyze…
Mag on octobre 22, 2013 at 2:29 said:
Merci encore !!! J’attendais votre nouveau journal depuis un moment comme un nouvel épisode de série! Sacré périple encore… Et si vous faisiez un bouquin à votre retour? Bon courage… et j’attends impatiemment de lire la suite!
Gros bisous à tous les 2
Emilie caie ;) on octobre 22, 2013 at 3:13 said:
Même en lisant on souffre mais au regard des photos, les paysages sont à couper le souffle. Merci de nous faire vivre tout ça. On pense fort à vous
mimi&adrien on octobre 22, 2013 at 6:13 said:
ça fait plaisir de vous lire! Merci de nous faire partager tout ça! Gros bisous a tous les 2 !
gonzague on octobre 22, 2013 at 6:24 said:
époustouflant d’endurance les gars!! Bravo merci et bonne route…
Les Gimenez de Clairbois on octobre 22, 2013 at 7:52 said:
Nous étions impatients d’avoir de vos nouvelles, nous ne sommes pas déçus: les paysages sont superbes et grandioses, à la hauteur de vos efforts! Gardez courage et enthousiasme. Nous continuerons à attraper votre roue sur le net. Bises à vous 2.
Sistergoob on octobre 22, 2013 at 8:32 said:
Photos parfaites, des recits géniaux, on en voudrait tous les jours!
Continuez comme ca, ici tout le monde vous suit et vous soutient!
Des gros bisous et bon courage a vous deux !
BIG on octobre 22, 2013 at 9:54 said:
Vous êtes des M-A-C-H-I-N-E-S !
grand bravo à coco quand même car j’entends la douce mélodie de la dolce vita depuis cardiff !!
des bisous
Juju Barbier on octobre 22, 2013 at 10:44 said:
J’espère que vous vous rendez compte de ce que vous êtes en train d’accomplir, c’est juste énorme ! On pense à vous les copains !
Mathieu on octobre 23, 2013 at 12:28 said:
Je suis fan!!! Vous avez découvert l’ancêtre du horse-Ball , en plus de tt le reste! Vivement le prochain journal!
lespine on octobre 23, 2013 at 8:55 said:
Salut
superbe aventure, ouvrez grand les yeux et les oreilles!!!!!il ‘n y a rien du plus beau!!!!
et pour nous cela nous permets de continuer notre voyage
a+
Caro on octobre 23, 2013 at 12:29 said:
Bon bé voilà, ça y est, je profite de mes vacances pour enfin prendre le tps de lire tout votre périple depuis le début en une seule fois car jusque là mes lectures étaient entrecoupées(connexion asiatique qui laisse à désirer, retour à la réalité française, emménagement bordelais, départ guadeloupéen, rentrée scolaire après de gdes gdes vacances…)!
C’est parti pour la lecture, bien installée sur ma chaise de bureau, de nombreux onglets ouverts: une carte du monde zoom large (pour situer les pays), une carte du monde zoomée à fond (pour situer les villes); Wikipédia pour comprendre qui c’est « Alexandre Vinokourov », ce que veut dire « avoir le visage émacié »…..; Google image pour voir les photos d’une Datcha…
ça fait 2 heures que votre voyage me fait rêver; je pense bien à vous! Gros bisou
KiKi on octobre 24, 2013 at 12:43 said:
Hey !
ça fait plaisir d’avoir des nouvelles ! « souvenirs indélébiles » effectivement, cela résume bien notre séjour 🙂
revoir les photos et repenser aux différentes anecdotes à travers votre récit me fait sourire et même si ça fait plus d’un mois, j’ai l’impression que c’était hier !
J’espère vous recroiser très vite dans un autre pays inconnu qui sait ?
c’était génial
vous me manquez
bisous
Matthieu et Ju on octobre 27, 2013 at 7:01 said:
Roh là là ! Ces récits de treks sont magiques! En lisant ça, on s’est regardé morts de rire avec Matthieu. Euh… ouais pcq « j’ai… plus… souffle… » je lui ai sortie une fois ou deux pendant notre aventure en « Péruvie »!!!
On vous embrasse les loulous, on est avec vous!
nadege on octobre 28, 2013 at 4:35 said:
Récit toujours aussi époustouflant! Quel exploit sportif ! Photos renversantes. Bref, vivement la suite de votre périple ! Biz
maya on octobre 28, 2013 at 11:03 said:
wahouuu presque 2 mois que jsuis pas passée par ici… ma ptite puce m’occupe bien. vos barbes ont bien poussé en attendant! toujours un régal vos aventures… continuez d’en profiter et de nous faire partager!
bisous
Istany on octobre 31, 2013 at 7:17 said:
Encore de belles histoires qui font sourire.
Bravo pour votre courage et vivement vos récits sur la Chine!!!