Derniers kilomètres en Amérique. Dernières semaines entourés de ces vastes paysages. Ultimes vues splendides. Ultimes défis aussi. Sur les terres inhospitalières de la Patagonie au Chili et en Argentine, nos vélos nous amènent sur la Carretera Austral, le sud de la route 40 et en Terre de Feu. De Futaleufu à Ushuaïa, Clément (Coco), Samuel (Sam) et Jérémy (Gooby) font route vers le bout du monde.
La Carretera Austral jusqu’à Coyhaique
Début Novembre 2015. Après une trentaine de kilomètres de chemin coté argentin depuis la ville de Trevellin, le poste frontière chilien près de Futaleufu est enfin en vue. Les passeports sont tamponnés sans problème alors que la douane contrôle les bagages. Nous venons juste de refaire le plein de nourriture et pas de bol, nous apprenons que fruits et légumes ne peuvent pas entrer sur le territoire. Oups!! Même après avoir expliqué notre situation, rien ne passe et donc, loin de vouloir gâcher ces victuailles, nous nous retrouvons à croquer à pleine dents dans les oignons et les carottes sous l’oeil vigilant du douanier. Quelques minutes plus tard, l’haleine fraîche, nous entamons notre périple au Chili.
Le contraste avec le coté argentin sec et aride est flagrant. Ici, juste de l’autre coté des Andes, le climat est humide et la végétation abondante, verte, dense. Sur la première journée, nous descendons sur un chemin chaotique le long d’une rivière tumultueuse bordée de magnifiques montagnes. Le temps est au grand soleil et, bien que apercevons quelques pics enneigés, les températures sont agréables. Franchissant un pont et attirés par les six ou sept mètres surplombant les eaux fraîches à la profondeur apparente, nous renouons avec notre coutume de saut de crapaud dans les rivières. Ragaillardis par cette petite montée d’adrénaline, nous sommes encore en tenue de « plongée » lorsqu’un groupe de touristes chiliennes d’un certain âge, venu observer la zone de lancement de rafts située à quelques longueurs, se rapproche de nos vélos. Elles gesticulent, rient bruyamment, l’une d’elle balançant son bâton en chantant quelque chose du genre «Cosita rica!». En moins de deux minutes nous sommes lancés dans une session photos improbable avec des mamies hilarantes qui se tiennent entre nos corps d' »Apollon ». Quelques heures plus tard, aux abords de la petite bourgade de Villa Santa Lucia, nous trouvons un spot de camping parfait. Un petit feu est allumé et la popote mise sur les braises tandis que dans un moment de contemplation nous observons le soleil tomber sur les splendides sommets devant nous. Le lendemain, nos roues foulent enfin la route N°7, alias la Carretera Austral, une des plus belles et des plus scéniques routes du monde. S’étalant de Puerto Montt jusqu’à Villa O’Higgins sur plus de mille kilomètres à travers forêts, fjords et montagnes, le chemin est prisé des cyclistes au long cours du monde entier. Rien que sur cette étape d’une soixantaine de kilomètres qui nous emmène jusqu’à La Junta, nous croisons rien de moins que trois français, deux autrichiens, deux anglais, un australien, trois brésiliens et un coréen. La discussion part un peu dans tout les sens, les langages s’emmèlent et, après ces long mois où nous n’avons rencontré qu’une poignée de cyclo-touristes, c’est avec le sourire que nous échangeons informations et bons plans avec ceux qui se dirigent vers le nord ou que nous roulons quelques temps avec ceux allant vers le sud à travers toujours des décors magiques. Ce soir-là nous campons dans une ferme, testant un petit fromage local sur ces petits pains ronds fait maison qui se vendent un peu partout. Bref tout va pour le mieux ! Malheureusement, cela se gâte dès le jour suivant. La route australe est connue tant pour ses paysages incroyables que pour sa météo capricieuse. A une dizaine de kilomètres de Puyuhapi, une bruine commence à se faire sentir. Lorsque nous finissons de déjeuner sous le préau d’une aire de jeu dans le petit port qui borde le fjord, il tombe des cordes. Nous cherchons un abri pour passer la nuit. Le problème : toute cette région est touristique. Il est donc très difficile de trouver un endroit au sec sans mettre la main à la poche. Après avoir pris un refus au gymnase et dans les écoles, lorsque nous apprenons au centre d’information que le mauvais temps est prévu pour dix jours dans cette zone, nous décidons de repartir. Nous nous lançons dans la tempête sous le regard médusé de notre ami cycliste coréen qui nous prend assurément pour des fêlés à ce moment là. Après quelques vaines tentatives et plus de deux heures de vélos dans la tourmente, nous arrivons ourdés de merde et trempés jusqu’aux os dans un camp de travailleurs abandonné qui jouxte une carrière de gravier. Nous prenant en pitié, le gardien Alberto, royal, nous ouvre une cabane et nous passe un peu de bois que nous nous empressons de mettre dans le poêle. Il nous faut peu de temps pour nous endormir tandis que nos vêtements détrempés pendent un peu partout dans le bâtiment. Les journées suivantes s’enchaînent au même rythme. Gooby raconte :» Là, franchement, ça pique, ça pique sévère !! Lever la tête dans le brouillard, petit-déjeuner, habillage avec les affaires encore humides, c’est parti ! Pédalage pendant de longues heures sous la pluie, tantôt gravissant des cols dans les nuages tout en suant dans mon K-Way, tantôt dévalant les pentes de gravier avec les gouttes me fouettant le visage alors que je tente de contrôler mon vélo avec le seul frein qui me reste et mes « doigts-moignons » congelès. Déjeuner en mode boîte de maquereaux et oignons dans le froid. Repartir sur le vélo, alors que mon corps est proche d’une température sub-polaire, c’est l’épreuve à chaque fois. Encore de la pluie. Encore des montées qui piquent. Jusqu’à ce que, tout les soirs, le cul franchement bordé de nouilles, nous arrivions à dégôter un endroit au sec pour la nuit (merci l’hospitalité chilienne). Enfin, c’est la libération. La baignade à poil dans le lac ou la rivière à 10°C, pas de problème, c’est sauna… enfin presque. Les langues se délient et, après une journée avec à peine quelques dizaines de mots échangés, je passe un bon moment avec mes compères. Nous rigolons, grignotons quelques cacahuètes alors qu’un vin en brique bon marché mais honorable est versé dans mon godet. Parfait ! La fatigue me rattrape et quarante-cinq secondes après m’être glisser dans mon duvet, je dors… »
En route vers Villa O’Higgins
Nous arrivons finalement à Coyhaique et y retrouvons Francisco, frère d’une connaissance de la famille de Sam qui a accepté de nous recevoir quelques jours. Guide de pêche, il nous emmènent dans sa maison sur les rives du Lago Frio. Nous lui en sommes extrèmement reconnaissant car, non seulement le cadre est magnifique, mais nous passons également de bons moments avec sa famille et ses amis. Après avoir passé une grosse journée à dormir sur le matelas dans le garage, nous sommes invités à partager un méchoui. La technique patagonienne pour griller le mouton est tout à fait unique et, tandis que la bête cuit sur la broche plantée dans le sol, nous découpons et dégustons de larges morceaux de viande bien grasse et savoureuse. Accompagné du fameux Pisco chilien, ce repas partagé restera un excellent souvenir gustatif de notre aventure au Chili.
La grisaille revenant, nous passons Cochrane, dernier point de ravitaillement, et entamons l’ultime partie de la voie qui serpente entre lacs et montagnes vers Villa O’Higgins. Il n’y a personne ou presque dans cette zone et nous sentons bien que la nature règne en maître. Les décors sont vraiment grandioses, des cascades à chaque virages et des vues majestueuses dans chaque ardue montée. Nous prenons le bac gratuit entre Caleta Yungay et Rio Bravo (à noter : il est possible de dormir dans les salles d’attentes du ferry) et apercevons quelques longueurs plus loin un huemul, animal emblématique de la région. Une inespérée cabane de chasseur nous sert d’abri pour une nuit pluvieuse, le froid et l’humidité s’engouffrant entre les rondins de bois mal ajustés malgré le feu qui ronronne dans le bidon de tôle au milieu de la structure. Enfin nous arrivons à Villa O’Higgins, tout au bout de la Carretera Austral. Nous fêtons cela dignement, une Cerveza Austral dans les mains tandis que nos esprits satisfaits sont déjà tournés vers notre prochain défi.« Il y a pas mal de vent ce jour là et, malgré le soleil, il ne fait pas chaud. C’est l’heure de la sacro-sainte baignade et nous avons décidé, pour éviter de passer un quart d’heure à mettre les mollets dans l’eau, de nous jeter mode plongeon depuis le ponton du port, genre 2m50 de hauteur. J’ai gagné le pierre-feuille-ciseaux du jour, j’ai donc l’honneur de m’élancer en premier et d’avoir la serviette encore sèche pour m’essuyer (oui, oui, on partage les serviettes). Je fait rapidement mon affaire, ragaillardi par l’eau froide et le vent qui me gèle les tétons. C’est au tour de Sam, qui hésite à se lancer la tête la première. Nous l’encourageons, sans trop lui laisser le choix d’ailleurs, bien qu’il nous lance un timide « J’suis pas très bon pour les plongeons ». Le bonhomme prend huit mètres d’élan avant de courir et de se jeter mode planche à pain dans le lac. La position est magnifique, l’orientation un peu moins… Il se ramasse un plat magistral, la déflagration sûrement ressentie à Santiago. C’est peut-être méchant, mais impossible de se retenir et avec Gooby on explose de rire, une crampe phénoménale tandis que notre ami tout penaud sort de l’eau, une plaque rouge sur toute la devanture… Des moments comme ça, cela reste gravé à jamais ! »
Le Paso Mayer
Après avoir exploré les glaciers aux alentours, la grande majorité des cyclistes et piétons prennent les ferrys hebdomadaires qui relient Villa O’Higgins au Chili à El Chaiten en Argentine, de l’autre coté des lacs O’Higgins et Desierto (avec sept kilomètres de crapahutage dans la forêt entre les deux bateaux). Le prix des barquettes étant élevé (autour de 80€), nous avons, depuis quelques temps, étudié une deuxième possibilité. Un autre passage existe, à une cinquantaine de kilomètre au nord-ouest de Villa O’Higgins : le Paso International Mayer. Le chemin qui y mène s’arrête au niveau du poste frontière chilien Entrada Mayer et reprend, coté argentin, au poste frontière Ribera Norte, à une dizaine de kilomètres à vol d’oiseau. Il sera, dans quelques années, possible pour les voitures d’emprunter cet itinéraire, une route étant en construction. Mais pour l’instant il n’y a que des sentiers de chèvres et les véhicules sont obligés de remonter au Paso Baker, à quelques 300Km plus au nord. Néanmoins, nous avons appris que quelques groupes de randonneurs et certains encore plus rares cyclo-touristes s’aventurent de temps à autres à traverser la frontière à ce niveau. Émoustillés par cette promesse d’aventure, nous avons décidé de tenter le coup. Nous avons cadré le défi avec précision car la prochaine ville pour le ravitaillement coté Argentin, Gobernador Gregores, est à un peu moins de 300 Km de notre position. Estimant un parcours sur quatre jours, dont un réservé exclusivement pour le passage à travers la montagne, nous chargeons à mort les vélos de nourriture et avalons rapidement les longueurs qui nous séparent du poste frontière chilien. Malheureusement, nous y rencontrons un agent de la PDI (Policia De Investigation) plutôt antipathique. Celui-ci refuse de nous laisser passer sans un guide/berger du coin car il estime le passage trop dangereux pour des étrangers non-habitués au secteur. Le seul guide à moins de 50Km n’étant pas là, nous sommes dans la panade. Nous perdrions une semaine à attendre le ferry ou à remonter au Paso Baker, ce que nous ne pouvons nous permettre dans notre agenda ou notre portefeuille. Reconnaissants de sa considération pour notre sécurité, nous lui exposons les documents, cartes et informations que nous avons récupérés au cours de ces dernières semaines en espérant lui démontrer notre connaissance des difficultés. Mais rien y fait… Il nous envoie paître avec une très hypothétique promesse que si le berger revient, il ré-étudiera notre dossier. Nous passons une nuit peu plaisante dans la cabane destinée aux voyageurs, tourmentés par ce refus et le peu de recours possibles. Toujours pas de guide le lendemain et la tension monte avec l’agent. Finalement, en fin d’après-midi, un changement de garde s’effectue et le nouveau douanier, plus compréhensif, nous accorde le droit de passage. Nous sautons sur nos vélos sans demander notre reste, passons à gué le premier cours d’eau et enjambons le fil barbelé pour entrer en Argentine. Les heures qui suivent sont complètement épiques. Poussant et portant les vélos, traversant des rivières, nous progressons lentement dans le dédale. Nos jambes sont en sang, griffées par les arbustes épineux qui nous empêchent d’avancer. Longeant des ravines, la terre se dérobent plus d’une fois sous les pieds du premier de cordée et nous sommes obligés de nous mettre à trois pour remonter le pesant vélo emporté vers le bas. L’apogée du défi survient alors que nous empruntons une passerelle pour mouton surplombant une rivière trop puissante pour un passage à gué. Le pont est branlant, extrêmement étroit, et pendant plus d’une heure nous faisons des allers-retours au-dessus des eaux agités du torrent, passant un à un les vélos puis les bagages.Heureusement, nous avions récupéré dans une auberge à Villa O’Higgins un document qui décrit précisément, photo à l’appui, comment rejoindre à travers la forêt le poste frontière argentin. « Tournez à droite à l’arbre en forme de hibou », « Descendre dans le ravin en suivant le sentier de mouton », les indications sont dignes d’une chasse au trésor, mais primordiales pour ne pas se perdre dans le labyrinthe. Nous le joignons à cet article, ( Fichier Paso Mayer (PDF)) car il nous a été essentiel et, suivant ces instructions à la lettre, nous nous sommes évités de longues heures de doute et de recherche.
Rattrapés par la nuit, nous décidons de planter la tente et passons une nuit fraîche sous les arbres dans ce No Man’s Land entre l’Argentine et le Chili. Le matin suivant, nous arrivons enfin de l’autre coté de ces 16 Km de baroud. A peine le temps de souffler dans la baraque des douaniers, et nous continuons notre chemin en Argentine direction Gobernador Gregores, situé à encore 220Km.
De la Patagonie à la Terre de Feu
Il nous faut deux jours de plus pour rejoindre la civilisation. Après une dernière vallée verdoyante, nous nous retrouvons de nouveau dans les steppes andines. A perte de vue, le paysage est désolé, balayé par le vent, la maigre couche d’herbe jaunie par un soleil de plomb. La faune reste néanmoins bien présente, résistant aux conditions difficiles du climat de Patagonie. Nous apercevons des ñandus, genre de petites autruches véloces, des légions de guanacos et quelques rares tatous qui s’enfuient rapidement lorsque Clément tente de les photographier. De retour sur l’asphalte et la nationale 40, nous hallucinons lorsque nous devons traverser un nuage de sauterelles éparpillés sur la chaussée. Des centaines de milliers d’insectes, certains gros comme un doigt, étalés sur plusieurs kilomètres, se réchauffent sur le bitume tout en mangeant leurs congénères déjà écrasés sur la route. A notre passage, ils sautent par dizaines de tout cotés, tantôt dans les rayons, tantôt sur les mollets. Nous avons beau essayé de les éviter, nous devons nous résigner à entendre le croustillant sans fin de leur corps éclatant sous les roues de vélos. Arrivés à Gobernador Gregores, le groupe se séparent. Jérémy, exténué par le vent incessant et les quatre jours de traversée entre Chili et Argentine, décide de prendre un peu de repos et de rejoindre ses compères une semaine plus tard. Samuel et Clément, deux infatigables machines de guerre, continuent sur la route 40 vers El Calafate. Atteignant la ville très touristique après des étapes venteuses, les deux lascars sont pris en stop par un sympathique couple chilien, Cindy et Miguel, et font ensemble le tour du parc national leur permettant d’observer le gigantesque et magnifique glacier Perito Moreno. En repartant, pris d’une folie et profitant d’un vent plus favorable, ils font une monstrueuse journée à 239Km avant de s’effondrer totalement cuit dans une petite chapelle sur le bord de la route. L’équipe se rejoint le lendemain à Rio Gallegos et chacun raconte les aventures et rencontres des derniers jours. A la sortie de la ville, nous faisons l’expérience de la rudesse du climat de Patagonie. De nombreuses personnes nous avaient averties, mais en entendre parler et le vivre sont deux choses totalement différentes. Nous prenons de face un vent glacé, infâme, terrassant, brûlant les quelques recoins de peau exposés. Une subite tempête de grêle nous oblige à nous arrêter et, avec pour seul abri nos vélos posés en bouclier de fortune, nous subissons sa puissance accroupis sur le bord de la route, se collant les uns aux autres tels des pingouins pour se tenir chaud. Toute la journée, les mains ankylosées à travers les gants, nous peinons à avancer, se relayant tout les cinq kilomètres pour prendre la tête du peloton, hurlant pour communiquer avec le voisin. L’effort à fournir pour tenir droit sur son vélo est éreintant, l’attention devant être maximale pour éviter d’être happer lorsque des véhicules passent à coté. Les rafales nous envoient régulièrement dans le bas-côté et nous perdons à chaque fois un peu plus d’énergie à se remettre sur le droit chemin. Presque dix heures de vélos pour soixante-dix kilomètres… Nous sommes complètement explosés en atteignant la petite ville près de Punta Delgada. Par chance, la police nous ouvre le foyer municipal et, s’effondrant sur les matelas en mousse, nous passons la nuit au chaud. Le lendemain, un petit ferry nous amène en Terre de Feu. A peine le temps de se féliciter que le combat contre le vent reprend. Durant quatre jours, nous subissons les affres du temps à travers les steppes quasi désertiques, le souffle nous prenant de coté et de face mais très rarement de dos. Nous trouvons refuge au poste frontière argentin de San Sebastian ou encore dans le complexe sportif à Rio Grande, nous permettant de récupérer chaque nuit pour affronter la pluie et le froid le jour suivant. Enfin, juste avant Tolhuin, la végétation s’épanouit de nouveau. Une forêt borde la route et le vent, coupé par les arbres, est supportable. Les dernières longueurs sont agréables et, après avoir franchi le Paso Garibaldi, nous atteignons finalement le bout du monde, la cité la plus australe de la planète : Ushuaïa.Généreusement hébergés dans la station de pompiers 2 De Mayo, nous nous reposons avant d’aller explorer les environs. Les voyageurs et touristes du monde entier séjournent dans la ville coincée entre la montagne et l’océan. Nous y retrouvons les Bikes Trippers, un groupe de cyclo français que nous avons croisé il y a quelques mois en Équateur, ainsi que Jean et Anaïg, deux amis qui se lancent tout juste pour un an de voyage à travers l’Argentine. Chaudes retrouvailles autour de quelques bières pour fêter la fin ou le début d’une aventure. Une semaine plus tard, le jour de Noël, nous sommes déjà dans l’avion en direction de notre prochaine aventure sur les terres Sud-Africaines. Profitant de l’occasion pour vider les mignonnettes que l’on nous donne à profusion, nous revenons sur cette traversée des Amériques. Difficile pour nous de réaliser le chemin parcouru, tout est passé si rapidement. Difficile d’exprimer la satisfaction, l’accomplissement mais surtout l’humilité que nous ressentons lorsque nous regardons en arrière. Le plus dur était finalement le premier coup de pédale. 30 000 Km, 18 mois de vélo, des centaines de rencontres fortuites, des milliers de paysages à jamais graver dans nos mémoires, des aventures inoubliables et une amitié forgée dans la sueur, les bons moments et le partage d’une passion. Sam, toi qui t’en es retourné parmi les tiens, sache que tu vas nous manquer ! A bientôt Niño ! 🙂
Simoun on février 17, 2016 at 1:31 said:
C’est toujours une grande émotion de vous lire… et des bonnes tranches de rigolades !
Bisous,
Simon.
Gooby on février 19, 2016 at 7:28 said:
Merci Simoun, ça fait plaisir 🙂 !
rico bx on mars 10, 2016 at 10:41 said:
Grandiose, je n ai pas d autre superlatif a proposer…
Connaissant deja un peu le coin , si je puis dire, ca m a fait super plaisir de lire ce recit. Merci a vous. Hasta luego
Rico